Entre l’estuaire de la Gironde (le plus grand d’Europe) et celui de la Charente, la Seudre forme la rive est de la presqu’île d’Arvert. Le bassin se divise en deux parties bien distinctes :
– 68 km de longueur.
– Source à 36m d’altitude à Plassac.
– 48km de longueur en eau douce.
– 20km de longueur en eau salée.
– La séparation entre fleuve d’eau douce et fleuve maritime se fait à l’écluse du port de Ribérou à Saujon.
La Seudre maritime est composée du fleuve Seudre et de vastes étendues de marais où l’influence des marées se fait sentir loin dans les terres. Au sens strict la Seudre est un fleuve, cependant sa partie maritime peut être assimilée à un bras de mer de par son fonctionnement hydrologique. En effet le débit de la Seudre est très faible voire nul en période d’étiage (plus bas niveau des eaux).
C’est la mer, par le jeu incessant des marées, qui a modelé cette vaste étendue où elle rentre par plus de 20 chenaux et une multitude de ruissons. Aux grandes marées, la mer recouvre largement les marais lorsqu’elle est haute, tandis que le fleuve est réduit à un mince filet au fond du lit mineur lorsqu’elle est basse.
Elle naît à 3 kilomètres au sud-ouest de Saint-Genis-de-Saintonge à Saint-Antoine et disparait entièrement en été sur un espace de 2 à 3 kilomètres. Jusqu’à Saujon, ce n’est qu’un maigre filet d’eau.
Au port de Ribérou, à Saujon, le port à écluse (le pont des eaux contraires) marque la séparation des eaux : douce vers l’amont, saumâtre dans le port et dans le chenal vers l’Éguille et l’estuaire. Ainsi, l’influence des marées s’exerce jusqu’au port de Ribérou. L’écluse de Ribérou à Saujon marque la séparation entre la Seudre continentale et la Seudre maritime, entre l’eau douce en amont, et saumâtre en aval.
Véritable bras de mer cadré par les presqu’îles d’Arvert et de Marennes, le bassin de la Seudre est un golfe long de 20 km sur 4 à 5 km de large. La Seudre, modeste rivière d’eau douce, se mue en un large canal d’eau salée.
Il s’agit d’un paysage remarquable, vaste zone humide façonnée d’abord par les sauniers puis les ostréiculteurs, assortie d’une longue tradition de pâturages extensifs, mais en mutation, de par la déprise ou au contraire par des intensifications ponctuelles.
La Seudre rejoint le pertuis de Maumusson, au nord de la presqu’île d’Arvert, entre les villes de Marennes à l’est et la Tremblade à l’ouest. L’estuaire de la Seudre est bordé de marais et d’anciens marais salants, où sont installées les claires qui permettent l’affinage des huîtres (en ostréiculture). L’estuaire de la Seudre est, avec l’île d’Oléron, le lieu de l’appellation des huîtres Marennes-Oléron.
Association pour une culture de terroir, à partir des réalités du milieu côtier, du respect de ses qualités et de la transmission des savoir-faire traditionnels.