L’estran est la bande de terre faisant partie du littoral, recouverte par la marée haute et découverte à marée basse. C’est aussi la différence de dénivelé séparant le point le plus haut et le point le plus bas du niveau de la mer, en fonction de la marée.
La durée d’exonération (le retrait de la mer) des différentes parties de l’estran dépend de leur emplacement par rapport au niveau moyen de la mer et du nombre de marées par jour. Il constitue un biotope spécifique, qui peut abriter de nombreux sous-habitats naturels.
Les marais maritimes doivent en partie leur existence aux végétaux qui les couvrent, piègent et retiennent les sédiments fins qui freinent l’érosion. En considérant les côtes bordant des mers présentant des marées importantes, il est aisé d’observer trois systèmes principaux.
Les côtes rocheuses : Ces substrats durs permettront l’installation d’algues, de zostères et lichens qui pourront servir de nourriture à certains animaux (crustacés tels les crabes, différents coquillages, mollusques comme les étoiles de mer, anémones, crevettes et poissons). Les irrégularités de ce substrat ainsi que les algues présentes leur fourniront aussi des abris de choix.
Les plages : qu’elles soient de sable ou de galets, correspondant à des zones d’accumulation (parfois d’érosion) de sédiments. Ces substrats mous ne permettront que très difficilement la fixation d’algues ou de plantes. Les animaux seront plus rares et le plus souvent en position endogée (enfouis dans le sable).
Les zones estuariennes : où les apports terrigènes sont plus ou moins importants, se déposant sous forme de boues. Dans les régions tropicales et équatoriales, où les fleuves ont des débits hors du commun, avec des apports terrigènes considérables, ces zones donnent naissance aux mangroves.
Elle définit 5 grands types d’habitats côtiers, subdivisés en plusieurs sous-types :
Association pour une culture de terroir, à partir des réalités du milieu côtier, du respect de ses qualités et de la transmission des savoir-faire traditionnels.