La gestion de l'eau en marais de Seudre

Les eaux de surface

La Seudre, tant dans sa partie continentale que dans sa partie estuarienne est bordée de nombreux marais et zones humides :

  • Les marais salés qui bordent l’estuaire de la Seudre.
  • Les marais doux : marais d’Arvert-Saint-Augustin, marais de Brejat, marais de la Tremblade (marais de Dirée), marais de Saujon-St-Sulpice (marais de l’aubat), marais de Dercie.
  • Les zones humides alluviales de bord de Seudre.
La gestion de l'eau en marais de Seudre

Continuité écologique

Le lit mineur de la Seudre continentale est fortement compartimenté par ouvrages transversaux. 127 ouvrages sont recensés sur le réseau hydrographique continental. La gestion de ces barrages est assurée par plusieurs acteurs : par la commune de Saujon pour les écluses de Ribérou, par l’ASA des marais de la Haute Seudre sur son territoire de compétence, par le Syndicat Mixte du Bassin de la Seudre et de ses Affluents (SMBSA) de Saujon aux sources.

Les clapets sont manoeuvrés manuellement par les délégués désignés par l’ASA. Les manoeuvres, soumises le cas échéant à décision préfectorale, doivent tenir compte de certaines contraintes :

  • L’accès aux parcelles riveraines à l’automne et en février-mars : les clapets sont alors abaissés pour favoriser le ressuyage des marais.
  • La prévention des basses eaux à partir du mois d’avril : les clapets doivent être remontés pour stocker un volume maximal.
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Espèces invasives

L’hydromorphologie des cours d’eau et leur qualité biologique est également impacté par la prolifération d’espèces invasives. Le bassin de la Seudre est plus particulièrement affecté par la présence de la Jussie et de ragondins. Les herbiers de Jussie favorisent la sédimentation et appauvrissent les habitats. La présence de ragondins fragilise les berges et favorise également la sédimentation.

Le suivi de ces populations, la mise en oeuvre d’un plan d’action et la sensibilisation des acteurs sont nécessaires pour lutter contre la prolifération de ces espèces.

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Gestion de la ressource en eau

Les niveaux d’eau, dans la Seudre elle-même et dans les zones de marais sont gérés par de nombreux ouvrages :

  • Une station de pompage utilisée pour abaisser le niveau d’eau dans le marais d’Arvert Saint Augustin.
  • Des vannes “varagnes”, clapets, batardeaux, etc. Utilisés pour la gestion hydraulique des cours d’eau, à vocation agricole et aquacole (principalement l’ostréiculture).

L’entretien hydraulique relève du domaine privé pour la plus grande part du marais de la Seudre. Les exploitants dont le système d’exploitation dépend du marais réalisent un suivi régulier de façon à intervenir “par petites touches” à la fois sur le réseau et sur les digues ou taillées. Ainsi, sur la commune de Mornac, plus de 20 kilomètre sont entretenus, essentiellement de façon mécanique.

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Les Varagnes

Pour alimenter correctement en eau de mer ce milieu si particulier que constitue, depuis le haut Moyen-Age, les marais salants, les marais d’élevage de poissons et plus récemment “les champs de claires” à huîtres, l’accès aux claires est régulé à l’aide de “varagnes”, vannes construites autrefois en pierres de taille, puis en ciment armé et aujourd’hui à structure métallique.

Ce système de porte étanche, mobile dans le sens vertical, permet donc de réguler l’entrée et la sortie de l’eau, ceci bien sùr, en fonction du coefficient et de l’horaire de la marée. Pour évoquer cette manoeuvre on dit ici “faire boire le marais”. L’ouverture se fait à marée montante de préférence en période de viviers eaux, “de maline” selon l’expression locale.

Autrefois actionnées par un touret horizontal à clapet relié au bas de la porte par une chaine, les “varagnes” ont ensuite été équipé d’une vis dans fin ou d’une crémaillère manuelle. Aujourd’hui on peut voir une commande automatique électronique ; c’est le cas de la “varagne” de l’ancien moulin à marées de Mornac, ainsi équipé pour faciliter le dévotement du port à marée basse.

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Ostréiculture et gestion de la ressource en eau

L’élevage de l’huitre est conditionné par la qualité du milieu dans lequel se développe le mollusque. En effet, certains critères physico-chimiques, comme la relative constance de la salinité de l’eau, sont fondamentaux. Pour garantir cette stabilité, la régularité des apports d’eau douce dans la Seudre eskuarienne et ses affluents est importante, en limitant les apports en hiver et la sévérité des étiages lors de la collecte des naissains. L’eau douce est également responsable de l’apport de nutriments nécessaires à la croissance de l’huître.

Les chenaux remplissant la double fonction “d’irrigation” et de “drain”, peuvent être sujets à certains problèmes de régulation des apports d’eau douce. Ainsi, la cohabitation entre les sphères agricole et ostréicole sur deux espaces, cette différenciés, mais très fortement dépendants l’un de l’autre, peut conduire à des difficultés reposant principalement sur la gestion des excédents d’eau douce.

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Activités et enjeux socio-économiques

La Seudre maritime est une zone humide littorale où la gestion de l’eau a de forts enjeux environnementaux et socio-économiques.

La préservation et la restauration des ressources en eau et des milieux aquatiques sont vitales pour l’avenir du Bassin de Seudre.

En dépendent :

Agriculture : 5000 ha en prairies d’élevage et de fauche.

Conchyliculture et productions associées : 2500 ha

Fossés à poissons : 3000 ha.

Urbanisme : urbanisation en bordure des marais, installations portuaires, ostréicoles et de loisirs.

Loisirs : Pêche à pied, au carrelet fixe, aux engins fixes ou embarqués, loisirs nautiques (baignades et motonautisme), chasse à la tonne (environ 200 tonnes) ou à
la passée.

Navigation de plaisance.

Tourisme : cheminements dans les marais, parcours de découverte libres ou guidés.

Depuis le 1er janvier 2020, le Syndicat Mixte du Bassin de Seudre a pour missions :

• L’aménagement et la gestion des eaux (SAGE) ;
• La prévention des inondations (PAPI) ;
• Le projet de territoire pour la gestion de l’eau (PTGE) ;
• La gestion des milieux aquatiques (GEMA).

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